par Marc Normand | 27 Avr 2017 | Activités
Le monument aux morts, érigé par la commune après la première guerre mondiale, indique qu’à cette époque notre commune s’appelait encore Saint-Étienne. C’est à la demande du préfet de l’Oise que le conseil municipal choisira le nom de Saint-Étienne-Roilaye après délibération le 8 novembre 1936. Cela afin d’éviter toute confusion dans la distribution postale et le transport des marchandises.
Ce monument est une plaque, simple, apposée sur l’église. La liste des noms gravés dans l’ordre alphabétique ne nous apprend pas grand chose sur ces soldats que la commune appelle “ses enfants morts pour la France.”
Un livre, édité par l’alc des 3 hameaux, retrace le parcours de ces hommes pendant la guerre 14-18. Les soldats y figurent dans l’ordre chronologique de leur décès.
Qui sont ces 17 soldats ? Certains ont le même nom, sont-ils parents ? Quel a été leur parcours depuis la mobilisation générale le 1er Août 1914 ? Où sont-ils enterrés ?
Ce livre est disponible auprès de l’association.
Notez bien : cet article vous permet d’accéder à des archives présentés dans le livre mais qui faute de visibilité ne pouvaient pas y figurer. Pour bien appréhender les documents ci-dessous, il est donc indispensable de se référer au livre.
Le « livre » d’or de la commune (1929)
(Ne pas confondre avec le livre de l’association relatif aux parcours des hommes.)
Cliquez sur ce livre pour consulter ses 4 pages…
Les fiches matricules
On parle de fiche matricule car chaque soldat porte un numéro matricule qui lui est propre. Ce matricule est appelé “matricule au recrutement”. Cette fiche regroupe toutes les informations recueillies depuis son recensement jusqu’à la fin de ses obligations militaires, quelques décennies plus tard.
La commune de Saint-Étienne-Roilaye
à ses enfants morts pour la France de 1914 à 1918.
Cliquez sur les fiches (boutons sépia) des soldats classés par ordre de décès :
Raoul TASSART décédé le 15 septembre 1914
Léon BOURDON décédé le 20 février 1915
Paul DUPREZ décédé le 28 mars 1915
Louis BOULAND décédé le 26 avril 1915
Alphonse VARIN décédé le 27 juillet 1915
Léonce AUBERT décédé le 18 octobre 1915
Antoine PILET décédé le 16 avril 1916
Léopold RENAULT décédé le 31 mai 1916
Lucien dit Gaston QUENTIN décédé le 20 juillet 1916
Arsène PILET décédé le 21 septembre 1916
Albert MARIÉ décédé le 11 octobre 1916
Marcel CHARPENTIER décédé le 19 novembre 1916
Gaston Bossu décédé le 7 avril 1917
Victor COËT décédé dans la période du 18 au 20 avril 1918
Léon LAGACHE décédé le 17 octobre 1918
Marcel TASSART décédé le 23 octobre 1918
Cliquez sur les fiches (boutons sépia) des soldats…
Journaux des Marches et Opérations (JMO)
Le Journal des Marches et Opérations (JMO) est un document relatant les événements vécus par chaque état-major et corps de troupe au cours d’une campagne. Ci-dessous, les liens vers les JMO des petites unités (régiments et bataillons) concernant les soldats du monument aux morts :
Pages (33 et 34) concernant Léonce Aubert
Page (43) concernant Louis Bouland
Pages (15 et 16) concernant Léon Bourdon
Page (42) concernant Marcel Charpentier
Page (11) concernant Victor Coët
Pages (37, 38 et 39) concernant Paul Duprez
Page (73) concernant Albert Marié
Page (57) concernant Arsène Pilet
Pages (74 à 76) concernant Gaston Quentin
Pages (92) concernant Marcel Tassart
Pages (9 et 10) concernant Alphonse Varin
Historique du 254ème régiment d’infanterie
Le Journal des Marches et Opérations (JMO) du 254ème régiment d’infanterie n’est pas consultable sur la base Mémoire des hommes. Ci-dessous un extrait de l’historique de la dernière journée de ce régiment : le 23 mai 1916.
page 25
3° Cumières.
C’est à Cumières que le 254e R.I. est mort en beauté, le 23 mai 1916.
C’est à Cumières qu’il a été enseveli dans sa Gloire.
Ce nom restera comme le cri de ralliement auquel se reconnaîtront tous les héros du 254e R.I. qui ont combattu sous les plis de son glorieux drapeau.
En effet, d’ordre du général en chef, le 254e R.I., ses unités n’étant plus que des ombres tragiques, drapées de pourpre, a été supprimé à la date du 11 juin 1916.
Le 5e bataillon et la 1re compagnie de mitrailleuses sont passés au 267e R.I.
Le 6e bataillon et la 2e compagnie de mitrailleuses sont passés au 287e R.I.
Les divers éléments de la C.H.R. ont été répartis entre ces deux régiments.
Et le drapeau a été porté au dépôt de repliement du régiment à Laval, oublié, mais fier du devoir accompli.
page 26
L’heure des réparations cependant viendra. En 1919, le colonel Claudon, commandant, la 138e brigade d’infanterie, soucieux de réparer l’oubli d’une citation à l’ordre officiel pour la sublime hécatombe de Cumières, adressera spontanément de Mayence au commandant du dépôt du 54e et 254e à Compiègne, le témoignage aussi précieux qu’éclatant ci-après :
“ Pendant les mois d’avril et mai 1916, sous Verdun, le 254e R.I. a été constamment à la peine, soit qu’il fut en première ligne, soit en arrière, travaillant de nuit sous les obus à rétablir les boyaux de communication. A Cumières, le 23 mai, sous un bombardement continu d’une extrême violence, le 254° R.I. a eu une tenue absolument remarquable. Son 5e bataillon notamment a été littéralement écrasé à son poste, faisant payer cher à l’ennemi ses succès. J’ai encore la vision très nette de l’effroyable bombardement auquel a été soumis ce corps d’élite et la violence des attaques allemandes : c’était devenu un véritable enfer. Tous les témoignages que j’ai pu recueillir ont toujours et tous accordé une conduite magnifique aux officiers et soldats qui ont combattu jusqu’à l’extrême limite des forces humaines “.
Le colonel Claudon, ex-commandant de la 138e brigade,
Administrateur supérieur de Hesse-Rhénane à Mayence.
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par Marc Normand | 9 Nov 2016 | Non classé
Le monument aux morts, érigé par la commune à ses enfants “morts pour la France” pendant la première guerre mondiale, indique qu’à cette époque notre commune s’appelait encore Saint-Étienne. C’est à la demande du préfet de l’Oise que le conseil municipal choisira le nom de Saint-Étienne-Roilaye, après délibération, le 8 novembre 1936. Cela afin d’éviter toute confusion dans la distribution postale et le transport des marchandises.
Ce monument est une simple plaque apposée sur l’église. Il indique le peu de moyens dont disposait la commune. Dans les archives municipales, il existe une mention de la délibération du 26 mars 1922 qui fait état d’un vote de 100 francs pour l’érection de ce monument.
Cliquez sur la photo pour l’agrandir…
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Pour connaître l’histoire de ces hommes, vous pouvez consulter un article du site intitulé :
Monument aux morts : le parcours des hommes